Le projet de liaison ferroviaire LYON/TURIN, au service des trafics fret et
voyageurs, a été défini progressivement depuis 1990.
Des décisions importantes ont été prises
en janvier 2001, en particulier en ce qui concerne le tracé de la Ligne à
Grande Vitesse Voyageurs LYON-Sillon Alpin, le
principe d'un tunnel fret sous la Chartreuse et la réalisation d'un
tunnel franco-italien.
La volonté des gouvernants français et
italien est de favoriser l'expansion des échanges tout en maintenant le
trafic routier à un niveau proche de ce qu'il est aujourd'hui. Cela passe par
une répartition plus équilibrée du trafic entre le rail et la route.
L'itinéraire AMBERIEU-EN-BUGEY/SAINT-JEAN
DE MAURIENNE a fait l'objet d'études depuis plusieurs années.
En juin-juillet 2000, deux propositions étaient soumises à
consultation locale :
- une option Bauges empruntant au
départ d'AMBERIEU-EN-BUGEY la vallée de l'Albarine où les voies étaient
doublées, pour franchir ensuite le massif des Bauges par un nouveau tunnel et
déboucher dans la Vallée de la Maurienne où les voies étaient également
doublées,
- une
option Ouest Bugey consistant en un tracé entièrement nouveau entre AMBERIEU-EN-BUGEY et le franchissement en tunnel du massif de Chartreuse.
A l'issue de cette consultation, le
Ministre en charge des transports a décidé le 25 janvier 2001, de retenir en toute
hypothèse le percement du massif de Chartreuse, prolongeable par un nouveau
tunnel sous le massif de Belledonne.
Il a également décidé de ne pas donner
suite au quadruplement des voies en vallée de l'Albarine
et de la Maurienne tout en laissant ouvert le choix entre les options
présentées.
Il a ainsi été demandé à Réseau Ferré de
France de compléter ces propositions par la recherche d'une nouvelle option, en synergie avec le
contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, dont le Cahier des Charges a été approuvé par le Ministre
le 16 mai 2003, et dont les propositions de fuseaux feront l'objet d'une consultation locale en 2004.
Les deux premières options, Bauges et Ouest Bugey ont ainsi
été adaptées et une troisième option, dénommée Bas Dauphiné, a été
construite.
C'est cette option Bas Dauphiné qui est aujourd'hui soumise à consultation par le Préfet de Région qui
concerne directement la commune de RUY MONTCEAU. Nous
vous livrons ci-dessous les grandes
lignes du projet de Réseau Ferré de France tel qu'il nous a été présenté dans les documents transmis par la
Préfecture de Région dans le cadre de cette consultation.
Itinéraire de l'option Bas Dauphiné
Depuis
AMBERIEU-EN-BUGEY, l'itinéraire emprunte le contournement ferroviaire de
l'agglomération lyonnaise
jusqu'au sud de l'aéroport Saint-Exupéry. Il suit ensuite la nouvelle Ligne à
Grande Vitesse voyageurs LYON-Sillon
Alpin jusqu'à la commune de SAINT SAVIN. Il rejoint
ensuite la ligne existante Lyon-Saint-André-le-Gaz,
au droit de la commune de Sérézin-de-la-Tour, par le
barreau de BOURGOIN. Ce barreau est
constitué par un tunnel sous le hameau de
Dans le cadre de ces aménagements, toutes les dispositions
sont prises pour préparer la mise à 4 voies qui
accompagnera l'évolution du trafic.
Après LA TOUR-DU-PIN
et jusqu'à SAINT BERON (partie commune avec la section SAINT-ANDRE-LE-GAZ
- Sillon Alpin via le tunnel sous Chartreuse) la
ligne existante est requalifiée :
mise à 2 voies, rectifications ponctuelles
du tracé en plan ou de profil en long, en restant dans la mesure du possible
dans les emprises actuelles.
Pour Réseau Ferré de France, l'itinéraire « Bas Dauphiné »
présente le meilleur compromis possible entre les conditions d'insertion, les fonctionnalités et les
éléments économiques. Il permet d'autre part d'établir des synergies avec le
développement des trafics voyageurs et d'offrir des alternatives au transport
des marchandises dans une région en forte croissance économique.
Le
barreau de BOURGOIN-JALLIEU
Après avoir suivi la vallée de la Bourbre
jusqu'à l'entrée du vallon de SAINT SAVIN, l'itinéraire fret s'écarte de la
Ligne à Grande Vitesse pour rejoindre la ligne existante LYON-SAINT-ANDRE
LE-GAZ, au niveau de SEREZIN-DE-LA-TOUR.
Sur ce
tronçon, l'itinéraire s'inscrit sous la colline du Mollard avant d'être jumelé
à l'autoroute A43 en amont immédiat de l'échangeur du Rivet. Puis il rejoint la
ligne ferroviaire existante après avoir traversé le marais du Vernay.
Ce
raccordement dénommé « Barreau de BOURGOIN » nécessitera la réalisation d'un
tunnel d'environ 4 km sous les hameaux de
Charbonnières et
A l'extrémité est du tunnel, sur la commune de RUY, l'itinéraire franchit,
par-dessous, le ruisseau de Loudon grâce à une
tranchée couverte prolongée jusqu'à la RD 54 B et l'A43. Il se trouve ensuite à
l'air libre en jumelage avec la Bourbre et l'A43
qu'il franchit dans le secteur du marais du Vernay
pour rejoindre la ligne existante.
L'échangeur autoroutier du Rivet
sera reconstruit pour assurer un jumelage optimal de l'infrastructure
ferroviaire à l'autoroute.
Au-delà de l'échangeur, il y a deux
hypothèses de franchissement de l'autoroute A43
A un franchissement biais par viaduc
de type « estacade » qui s'élève progressivement le long de l'autoroute et de
la Bourbre et les franchit avec un biais prononcé
A un franchissement «droit»
(perpendiculaire à l'A43) qui nécessite un nouveau passage en tunnel sous la
colline de Bouézy.
L'itinéraire traverse la plaine du Vernay dans une position médiane vis-à-vis des captages
d'exploitation de la nappe de RUY et de NIVOLAS-VERMELLE.
Le raccordement de la ligne
existante s'effectue au pied des côtes du Vernay au
Nord de la commune de SEREZIN-DE-LA TOUR.
*Extrait Info Ruy Monceau Février 2004