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- Dimanche 29 mai 2022 Bourgoin-Jallieu
Émile VAIZAND
En pleines vacances scolaires, lundi 25 avril, un drame a été évité de peu dans le hameau de Charbonnières. Alors qu’il jouait près de chez lui avec sa trottinette, Dahisar, 11 ans, a été renversé par une voiture, au croisement de la rue de Charbonnières et du chemin de Champfort. Dans tout le hameau, la vitesse est limitée à 30 km/h. « Celle-ci est rarement respectée, confie Rachel Glaa, maman de Dahisar. D’ailleurs, l’automobiliste n’a pas pu freiner. Et elle a directement reconnu qu’elle roulait trop vite… »
Percuté par le capot du véhicule, le jeune garçon s’en est tiré avec une luxation de la clavicule et une entorse du genou. La trottinette a eu relativement moins de chance puisqu’elle a été « pliée en deux ». Depuis, Dahisar va mieux et a récemment retiré son attelle à la jambe. Mais il reste
« traumatisé et n’ose plus sortir de chez nous », complète sa mère.
« C’est décevant d’en arriver là et d’attendre un accident pour prendre conscience du problème », peste Rachel Glaa.
Pourtant, ce n’est pas le premier accrochage qui est survenu dans ce hameau d’une cinquantaine d’âmes. Ces derniers mois, un jeune en scooter et des animaux de compagnie ont été percutés, d’après Benjamin Touchon, habitant de Charbonnières. « Il y a clairement urgence et
malheureusement, je crains que Dahisar ne soit pas le dernier », anticipe-t-il.
Eux aussi parents de deux enfants, Benjamin Touchon et sa femme Géraldine ont récemment décidé de lancer une pétition en ligne , adressée au maire Vincent Chriqui. En quelques jours, elle a recueilli plus de 80 signatures. Dans le texte qui accompagne la pétition, le couple met en avant une
« situation qui rend les chemins de Mozas, Champfort et Charbonnières accidentogènes ».
Sur les hauteurs de Bourgoin-Jallieu, ces axes sont en effet étroits, bordés d’habitations familiales, mais assez passants. Ils permettent notamment aux automobilistes berjalliens et des communes voisines de couper entre Mozas et Demptézieu, de contourner les routes départementales et d’éviter de possibles bouchons. Ils sont également prisés par de nombreux promeneurs, à pied ou à vélo.
Or, d’après tous les habitants du quartier (et au-delà) qui ont commenté et signé la pétition, la cohabitation est rendue compliquée par une vitesse globalement excessive. « On habite le quartier depuis dix ans, confie Géraldine Touchon. Depuis quelques années, on a vraiment le sentiment que l’insécurité routière s’est accélérée. Chaque fois qu’on part
en balade avec le chien et qu’on se promène avec les enfants, c’est compliqué ».
Alors que faudrait-il faire pour améliorer la situation ? « La solution n’est pas la répression, tempère la Berjallienne. Il faut mettre des choses en place pour que les gens ralentissent. Mais notre volonté n’est pas non plus d’empêcher les gens de passer par ici ». « Notre démarche ne se veut pas agressive, précise son mari Benjamin. On veut avant tout alerter les élus et échanger avec eux ».
Les habitants de Charbonnières auront justement l’occasion d’échanger avec le maire et les élus berjalliens, lors d’une réunion plénière prévue ce jeudi 2 juin.
Les habitants de Charbonnières espèrent une amélioration de la sécurité routière dans leur quartier. De gauche à droite : Benjamin et Géraldine Touchon, à l’origine de la pétition en ligne ; Khedidja Chiboub et Joël Vifquin, vice-présidente et membre du conseil de quartier Mozas/Montbernier/Charbonnières/Les Coteaux ; Rachel Glaa et son fils Dahisar, au premier plan, percuté par une voiture à cet endroit le 25 avril.Photo Le DL /Émile VAIZAND
29/0512022 1O:02
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