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Par Vincent PROD'HOMME - 15 juil. 2020
Bourgoin-Jallieu La traversée de la RD522 : ce cauchemar pour les cyclistes
Alors qu'un cycliste a été gravement blessé dans un accident le 27 juin 2020 dernier, l'Association Porte de l'Isère environnement (Apie), qui a a ciblé ce secteur dangereux pour les piétons et les vélos depuis une dizaine d'année, demande aux collectivités d'agir sur la traversée de la RD522, jugée trop dangereuse. Vincent Chriqui, le maire, ne dit pas non.
C'est une route très fréquentée. Une longue ligne droite, vers Saint-Savin, ou vers Bourgoin-Jallieu si on se place dans l'autre sens, sur laquelle une partie des automobilistes se sent pousser des ailes, même, s'il n'est pas dit que la grande majorité ne dépasse pas les 80 km/h autorisés, et ce, pour le plus grand malheur des piétons et des cyclistes qui souhaitent la traverser afin d'aller profiter des marais.
Le maire promet d'examiner rapidement le dossier.
Justement, le samedi 27 juin 2020, un homme de 50 ans circulant à vélo a été gravement blessé à cet endroit , heurté par une voiture, à quelques encablures du pépiniériste Bonnaire. « Ce qui devait arriver arriva », regrette en grimaçant Christopher Thornton, membre du bureau de l'Association Porte de l'Isère environnement (Apie). Dans un communiqué de presse envoyé le 10 juillet, l'association environnementale estime « qu'il est temps d'agir ».
Écrit comme ça, on pourrait croire que l'idée de s'intéresser à cette route départementale et à ce secteur précis si accidentogène vient de sortir du chapeau. Mais, ce n'est pas le cas. Les premiers échanges entre les collectivités et l'Apie remontent à près de dix ans. « Nous avons parlé à la Ville, nous avons parlé au Département, nous avons parlé à la Communauté d'agglomération Porte de l'Isère depuis 2011. Ils nous ont répondu qu'ils réfléchissaient, mais là, c'est bon, ça suffit, il faut faire quelque chose », résume Christopher Thornton.
D'accord, mais quoi ? L'association propose deux idées. La première, c'est un souterrain qui pourrait permettre aux cyclistes et aux piétons de se rendre d'un côté à l'autre sans risquer leur vie. « Même s'il ne faut pas exclure cette solution », cette option paraît pour le moment un peu trop onéreuse et compliquée selon Vincent Chriqui, le maire de Bourgoin-Jallieu, vice-président en charge de la mobilité à la Capi, et conseiller départemental.
Pour autant, ce dernier compte bien profiter de sa triple casquette pour porter ce projet : « J'y suis d'autant plus sensible que je traverse souvent cet endroit à vélo afin de me rendre dans les marais, et c'est une horreur. Je partage l'analyse de l'Apie et je peux promettre d'examiner ce dossier rapidement. »
Un rond-point, un feu tricolore, une limitation de la vitesse ?
Alors, quelle solution pour mettre les utilisateurs de mobilités douces à l'abri ? Un giratoire ? La proposition ne soulève pas les foules. Baisser la vitesse à 70 ou à 50 km/h ? « Non, ce n'est pas une solution, les automobilistes ne respecteront pas les limitations », prévient Christopher Thornton. Non, ce qui semble davantage faire l'unanimité, c'est l'installation de feux de circulation : « Il en existe qui passent au vert à la demande pour les cyclistes et les piétons, ça pourrait être une solution », analyse Vincent Chriqui. « Ou alors il faut faire comme en Espagne ou le feu passe au rouge lorsque vous roulez trop vite », note l'Apie.
Dans tous les cas, le sujet devrait être évoqué prochainement par les élus. Quand ? « Je ne peux pas m'avancer, j'aimerais d'abord établir un point de tous les endroits dangereux sur notre territoire avant de communiquer un calendrier », souffle Vincent Chriqui.